DELAI DE RENDU DES RESULTATS : 48 H
I. Introduction
Une maladie auto-immune(MAI) peut se définir par l’activation du système immunitaire du patient contre ses propres antigènes. On distingue classiquement les MAI spécifiques d’organes (par exemple les maladies auto-immunes de la peau, de la thyroïde, du poumon, du foie ou de l’intestin, telles que le diabète de type 1 ou la sclérose en plaque), et les MAI non spécifiques d’organes également appelées MAI systémiques, qui peuvent comporter de nombreuses manifestations dont les arthrites (qui peuvent se voir au cours de connectivites telles que la polyarthrite rhumatoïde, le lupus systémique, la sclérodermie, les myosites, ou au cours des vascularites, etc.)
Les symptômes des maladies auto-immunes sont très variés et peuvent comporter de la fatigue, de la fièvre, une altération de l’état général, une perte de cheveux, des éruptions sur la peau du visage et de corps, des douleurs des articulations et des arthrites, une péricardite ou une pleurésie, des douleurs ou faiblesse musculaire, une atteinte des reins (protéines dans les urines), ou du système nerveux central (épilepsie, confusion).
L’examen clinique et les examens de laboratoire sont nécessaires pour détecter puis confirmer le diagnostic de maladie auto-immune. Les MAI sont très difficiles à reconnaître et à diagnostiquer et leurs prévalences dans la population générale sont en augmentation d’où la raison de s’appuient sur la détection des principaux marqueurs immunologiques de l’auto-immunité. L’élévation des marqueurs inflammatoires (vitesse de sédimentation, protéine C-réactive) associé à la présence d’auto-anticorps, permettent de confirmer un diagnostic, estimer la gravité de la maladie, d’évaluer le pronostic et le suivi de la maladie.
II. Indication
Leur recherche est indiquée :
– en cas de suspicion de MAI spécifique d’organe ou systémique.– au cours du suivi de certaines MAI (LES, vascularites, dermatoses bulleuses, maladie cœliaque).
– dans d’autres situations cliniques : lupus néo-natal, syndrome neurologique paranéoplasique.
– à l’initiative du clinicien en cas de positivité du dépistage de certains auto-anticorps.
III. Principaux marqueurs immunologiques des maladies auto-immunes.
Le laboratoire international d’Analyses Biomédicales(LIAB) dispose un plateau technique moderne, complet et équipés de matériels performants permettant la détection de la quasi-totalité des auto-anticorps (voir les schémas) dans les plus brefs délais en utilisant les techniques d’immunofluorescence indirecte (IFI), immunoenzymologie (ELISA, immunodot), chimiluminescence et d’immunoblot.
A. Autoanticorps impliqués des maladies auto-immunes non spécifiques d’organes
B. Autoanticorps impliqués dans les maladies auto-immunes spécifiques d’organes
C. Autoanticorps impliqués dans les maladies auto-immunes spécifiques d’organes
IV. Interprétation
Un bilan auto-immun doit être interprété en confrontation avec les autres examens biologiques ainsi que des antériorités ; une collaboration étroite biologiste-clinicien est plus que jamais nécessaire. En cas de dépistage positif, des examens complémentaires seront réalisés pour identifier la cible. La cohérence entre les résultats de dépistage et ceux d’identification est essentielle. Toutefois, dans certains cas, le dépistage est positif mais l’identification négative : cela peut être dû à des titres faibles d’anticorps, des cibles antigéniques différentes, une cible non encore identifiée, ou bien cela peut provenir de la technique inadaptée.
La présence d’auto-anticorps en l’absence de MAI (surtout AAN) peut s’expliquer par une dysrégulation immunitaire, en cas d’infection aiguë ou chronique, de prise médicamenteuse, de tumeur solide ou d’hémopathie maligne, d’un terrain autoimmun. L’absence d’auto-anticorps en présence d’une MAI peut être due à des techniques inappropriées, d’un déficit en immunoglobulines ou bien d’Ac non constants ni spécifiques à 100 % d’une MAI. De fait, l’absence d’auto-Ac n’exclut pas le diagnostic de MAI devant un tableau clinique évocateur.
V. Références
1- Root-Bernstein, Robert; Fairweather, DeLisa (December 2014). « Unresolved issues in theories of autoimmune disease using myocarditis as a framework ». Journal of Theoretical Biology. 375: 101–23. doi:10.1016/j.jtbi.2014.11.022. PMC 4417457. PMID 25484004.
2- ^ Jump up to:a b c MacKay, Ian R.; Rose, Noel Richard, eds. (2014). The autoimmune diseases (Fifth ed.). [S.l.]: Academic Press. p. Chapter 70. ISBN 978-0-12-384929-8.
2- ^ Jump up to:a b c MacKay, Ian R.; Rose, Noel Richard, eds. (2014). The autoimmune diseases (Fifth ed.). [S.l.]: Academic Press. p. Chapter 70. ISBN 978-0-12-384929-8.